Bien que relevant encore du Moyen Age, le XIVe siècle connaît une première affirmation de l'artiste de cour, tels Jean Pucelle, Claus Sluter, Simone Martini, comme de l'artiste des cités florissantes d'Allemagne ou d'Italie, alors soucieuses d'embellissements, comme Giotto, Ambrogio Lorenzetti ou Andrea Pisano. Installés à l'intérieur des cités, les couvents des ordres mendiants (franciscains, dominicains) catalysent l'activité artistique, relayés par les familles laïques influentes qui disposent de chapelles privées. Grâce aux universités et au développement de l'usage privé des textes sacrés et profanes, le XIVe siècle voit également se répandre la diffusion de manuscrits(Divine Comédie de Dante, poésie de Pétrarque, Décaméron de Boccace, Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer, seconde partie du Roman de la Rose, illustrés de miniatures par des peintres de renom également miniaturistes, tel Simone Martini, Jean Pucelle) Ce prodigieux épanouissement artistique s'interrompt dans la seconde moitié du XIVe siècle, marquée par la terrible épidémie de peste qui décime les artistes et la clientèle, particulièrement dans les régions les plus frappées, comme l'Italie du Centre. Par l'organisation de son contenu, c'est à un voyage dans le temps et dans l'espace que convie ce nouveau « guide des arts ». La première partie « Les mots clefs » plante le décor conceptuel du siècle traité ; la seconde partie « Les lieux » définit l'espace géographique et renseigne sur les sphères d'influence ; la dernière partie « Les artistes » examine dans le détail les protagonistes de ce siècle et inscrit leur trajectoire personnelle, tant géographique qu'artistique, dans leur époque. Par le biais de la « fiche signalétique », de nombreux renvois entre les différents articles du guide sont donnés, qui permettent une lecture transverse de l'ouvrage.