Sur cet opus, le pianiste et compositeur aux origines catalanes joue de tous les instruments ou presque : divers pianos et claviers mais aussi de la basse (une Rickenbaker), de l'harmonium indien, quelques guitares et même de la boîte de conserve. Ses compositions évoquent à la fois MC5, Erik Satie, Nino Rota, Ennio Morricone ou Suicide : un langage qui danse sur un squelette musical en perpétuel mouvement par fusions successives, mêlant folklore et underground, musique répétitive et variétés, riffs pataphysiques et instruments-jouets. On y retrouve quelques-uns de ses vieux complices, notamment Jac Berrocal (Catalogue) à la trompette et Tony Truant (Wampas) à la guitare. René Vienet, éminent situationniste, sinologue, cinéaste et éditeur, dit le poème d'Arthur Rimbaud, L'orgie parisienne, sur le morceau qui clôt le disque, version maxi du single Musique hypertrophique des remontoirs.